Février 2015

Berlin, Mardi 3 Février
Berlin, aéroport Flughafen Tegel.
 
Le Central me surprit en plein petit déjeuner. Cette fois, les ordres étaient en anglais, une affaire internationale probablement. L'on aurait dérobé à un riche collectionneur, le Duc de Saxe-Cobourg, une pièce de ses vitrines. Le central ne me donna pas de plus amples informations. En farfouillant un peu plus sur le personnage, il s'avéra que le Duc a été versé dans plusieurs affaires de vols, et serait potentiellement lié à certains meurtres datant d'il y a plus de sept ans, mais la justice Allemande l'a innocenté. Cerbère, visiblement, n'a pas classé le dossier.
 
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Le trajet ne dura pas long, j'eus du temps pour me préparer. Pour notre petit énergumène, il valait mieux enfiler un uniforme de police allemande. Obtenir une voiture banalisée avec un gyrophare ne s'avéra pas très compliqué.
 
Cobourg, Mercredi 4 Février
Cobourg, Château de Calenberg.
 
Rien à dire, ce type a un certain goût. Tandis que ma voiture s'engageait dans l'allée principale, je pouvais admirer la superbe architecture du manoir.
Quelque chose me disait que ce type allait me donner du fil à retordre…
 
Et effectivement, Môsieur déplorait un cambriolage, mais rien ne manquait dans l'inventaire… Ben voyons, et je suis la Reine d'Angleterre peut-être ? La discussion se conclut sur un statu quo, il ne désirait pas l'aide des autorités, très bien. Mais je n'en serai certainement pas resté là…
 
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La nuit tombée, j'étais paré, combinaison et paralyseurs à la ceinture. A pied, je rejoignis le jardin du manoir, et, escaladant le mur d'enceinte, me dirigeai en silence vers une fenêtre. Découpant le verre, je pu atteindre la poignée et m'ouvrir la voie. Silencieusement, mes pas assurés me menèrent jusqu'au bureau du collectionneur. La serrure ne me résista pas, et l'alarme n'eut pas le temps de se déclencher que j'avais déjà rendu muet le boîtier.
Méthodiquement, j'ouvrit le tiroir que le Duc observait un peu trop souvent lors de notre discussion, et je découvris une pochette pleine de documents concernant la collection de notre bon vieil ami. Le dernier, en tête de pile, concernait un antique bol de divination Égyptien, et le document indiquait en grosses lettres "TRANSFERT".
Je pris une photographie des documents, avant de tout remettre en ordre, puis de quitter le bureau et retourner à la fenêtre pour sortir du manoir. Le cercle de verre découpé repris sa place, et la colle polymère en silice ressouda la vitre, désormais intacte.
 
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Le document indiquait que le bol devait être livré à un laboratoire d'analyse privé Parisien : Quantic. Je savais très bien ce qui me restait à faire…
 
Paris, Jeudi 5 Février
Paris, Hôtel du Collectionneur Arc de Triomphe.
 

J'aime les voyages tranquilles, et la chambre est plutôt sympathique, belle vue. Enfilant une paire de lunettes de réalité augmentée, la chambre se transforma en un gigantesque écran à 3 dimensions, et mes recherches sur Quantic pouvaient commencer.

Paris, Jeudi 12 Février
Paris, Hôtel du Collectionneur Arc de Triomphe.

Les recherches ont bien avancée, et j'ai pu dégoter quelques informations auprès du milieu. J'avais obtenu de faux papiers, une identité d'actionnaire chez Quantic. J'ai pu poser quelques questions, mais ils restent vagues, ils se bornent à expliquer leurs démarchent et leurs objectifs, mais rien de vraiment concret. Il ne restait qu'une seule solution, s'infiltrer dans un de leurs laboratoires. L'histoire du vol d'objet commençait à perdre de l'importance au profit d'une enquête qui allait s'avérer bien plus importante…

Paris, Dimanche 15 Février
Paris, Pôle scientifique Paris-Est.

Je revoyais encore une fois mon matériel, installé dans la voiture noire garée dans un parking sombre non loin du bâtiment cible. Oui, j'avais tout. Quelques minutes de concentration, puis je m'équipai de l'ensemble. J'ouvris la portière et sortis dehors. Clac, clic. La port se refermai, et la voiture se verrouillai. Pendant ce temps, je m'enfonçai dans l'obscurité, guidé par mes lunettes de vision nocturne.

Deux bâtiments plus loin, le logo de Quantic fit son apparition. Blanc, discret, simplement peint sur le mur de l'entrée.


Une lumière attira mon attention. Une silhouette se découpait dans la lueur d'un petit bâtiment de sécurité à l'entrée, derrière une barrière abaissée, et un éclat rouge me signala une tourelle de garde. Ces types ne rigolait pas avec la sécurité…
Il fallait trouver une autre entrée, mais la clôture était bien entendu reliée à une alarme, vu qu'elle était parcourue par un courant.

J'optai donc pour le saut en hauteur. Prenant un peu de recul, je m'élançais avec élan droit vers la clôture, et mes chaussures me propulsèrent de deux bons mètres dans les airs. L'atterrissage se fit en douceur, ils avaient eu la bonne idée de mettre de l'herbe et de ne pas vraiment l'entretenir. Les caméra ne furent pas non plus un problème, mon microprogramme, entrant dans leur espace de connexion, effaça mon corps de leurs images.

Je pouvais sans aucun risque rejoindre le toit du laboratoire à l'aide de ventouses. Rentrer à l'intérieur fut ensuite une partie de plaisir…

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Dans les couloirs sombres du bâtiments, mes pas silencieux suivirent le plan que j'avais téléchargé auparavant. Les locaux étaient déserts, et je pu atteindre une salle des archives sans difficultés. En farfouillant dans les documents, je fût interpellé par le logo de cerbère qui traînait dans un coin de dossier…

*


Oh, merde… Je crois que je ne devrais pas rester ici… J'en avais déjà trop vu, beaucoup trop. Ne pas se poser de questions, quitter les lieux, et oublier cette histoire. Je devais me concentrer sur la disparition du bol, et oublier Quantic.