Feuille de personnage

CARTE D'IDENTITÉ

Nom : Lysistrata Nom terrien: Elisabeth Cahan Espèce : Elfe noire (Surnaturel) Sexe : féminin Date de Naissance : 1166 Âge réel : pratiquement 850 ans Âge apparent : 26 ans Profession officielle : Climatologue (Troll^42) Profession réelle : Agente du Bureau de gestion des Elfes "Terriens", chez Eagle Invest Archétype : Tempestaire Localisation actuelle : Cape Kamui, Hokkaido, Japon

Description physique :

Forme habituelle :

Dans la vie de tous les jours, je suis une elfe d'1m80, la peau blanche (un peu comme les vampires mais je ne brûle pas au soleil MOI ! On voit les faibles … Ah, et le premier qui me demande si je BRILLE au soleil risque de ne plus jamais le voir se lever. A bon entendeur…), les cheveux longs et noirs mêlés de mèches argentées (rien à voir avec la vieillesse, bande d'irrévérencieux ! Les jeunes de nos jours…), les yeux bleu-gris et des oreilles pointues. Je porte généralement une chemise blanche sur un pantalon et des bottes noires, ainsi qu'un long manteau noir.
J'ai des runes noires sur le dos des mains, qui signifient que je suis une Tempestaire accomplie (c'est-à-dire ayant fini et réussi sa formation) et une longue cicatrice sur l'avant-bras gauche.

Forme magique :

Lorsque j'utilise mes pouvoirs les plus puissants (pas en invoquant une petite brise force 2 ou des vagues pour surfer), mon aspect se modifie trèèèès légèrement… Ma peau devient gris foncé, mes yeux dorés (ou rouges si je suis vraiment énervée et que je cherche à faire tomber la foudre sur l'objet de ma fureur) et mes cheveux deviennent blancs. C'est comme ça, c'est syndical.

Description psychologique :

J'ai malheureusement une humeur changeante et un fort penchant pour la manipulation (on ne se refait pas). Mais je suis normalement plutôt aimable, même avec les humains (qui avaient, eux, une forte tendance à cramer tout ce qui ne rentrait pas dans leur banalité quotidienne, mais ne ressassons pas le passé). Je préfère réfléchir et élaborer une stratégie avant d'agir, mais seulement dans mes bons jours. Sinon je tape d'abord et je pose les questions ensuite. Mais cela arrive relativement peu souvent.

Capacités :

En tant que Tempestaire, je maîtrise les éléments, et plus spécialement le climat. Tempête, grêle, typhon, et tout ce qui va avec, c'est mon domaine ! Mais en 800 ans, j'ai eu le temps d'apprendre que la magie, c'est bien ; mais que parfois, une bonne lame, c'est mieux ! Je suis donc capable de me battre avec une épée ou une dague (généralement c'est plutôt deux épées ou deux dagues mais bon…).
Je suis plutôt endurante (notamment une bonne résistance à la fatigue).
J'ai hérité des talents de ma race, à savoir l'agilité, la vue et l'ouïe bien supérieures à celles des humains (notamment la très pratique vision nocturne), et également le désespoir profond devant certaines actions de ces derniers.
J'ai appris de nombreuses langues durant ma formation, et continué à en apprendre sur Terre. De part mon métier de climatologue, je suis amenée à beaucoup voyager et j'ai donc besoin de connaitre un grand nombre de langues. Mais en 8 siècles et demi, j'ai eu pas mal de temps pour ça. J'ai aussi une excellente maîtrise de l'informatique, atout indispensable dans mon métier.

Ah, et je joue du violon. Il m'arrive de m'en servir pour invoquer les éléments.




Je dois avouer que c'est assez jouissif.

- Ne fais pas ça ! Seren, tu sais que c'est dangereux !
Je tentai de raisonner mon grand frère. Enfin, Seren n'était pas vraiment mon grand frère, mais nous avions grandi ensemble au sein de la cité elfique de Kehel. Mes parents ont disparu quand j'avais 10 ans, aujourd'hui encore, je ne sais pas s'ils sont en vie ou non. Mais je n'en ressentais pas vraiment de peine, Seren était ma seule famille et cela me convenait. Il y avait bien les autres enfants du Manoir (une sorte d'orphelinat pourrait-on dire), ainsi que les adultes qui s'occupaient de nous, comme Fey-Vir que j'aimais beaucoup, mais aucun n'avait la même importance pour moi que Seren.
Il avait un demi-siècle de plus que moi et était passionné par les Ombres. Il ne rêvait que d'une chose, pouvoir créer la sienne, bien qu'on lui ait dit et répété que ce n'était pas de son âge, et qu'il devait au moins avoir fini sa formation d'enchanteur (qu'il n'entamera qu'à 120 ans) avant de même y songer. Il tannait Tinome, son maître, pour qu'elle lui enseigne la magie avant, point sur lequel elle n'avait jamais cédé. Bien que je n'ai pas encore 50 ans, elle me laissait souvent assister à ses cours, que je suivais passionnément.  


En ce jour-là du printemps de l'année (terrestre) 1216, Seren venait d'atteindre sa majorité. Il m'avait donné rendez-vous au lac, notre lieu favori, en disant qu'il avait quelque chose à faire avant. J'essayais de me remémorer le dernier cours d'histoire de Tinome en l'attendant, en songeant qu'à mon prochain anniversaire, je commencerais enfin mon apprentissage. Je savais déjà que mon maître serait Fey-Vir, il me l'avait dit lors de mon 49ème anniversaire.

Soudain je vis se profiler une silhouette au loin, et quelques minutes après, Seren s'asseyait à côté de moi.
- Enfin ! Mais qu'est-ce que tu fabriquais !
- Je l'ai, Lysis, je l'ai !
- Mais de quoi tu parles ?
- Du Livre des Ombres !
Il sortit un livre noir de son sac.


- Maintenant que je suis majeur, j'ai pu accéder au deuxième étage de la Bibliothèque ! Grâce à ce livre, je vais pouvoir créer mon Ombre sans l'aide de personne !
- Ne fais pas ça ! Seren, tu sais que c'est dangereux ! Tout le monde te l'a dit !
- Ne t'inquiète pas ! C'est simple, tout est marqué dedans ! Viens, allons un peu plus loin !
Il m’entraîna avec lui, vers un endroit moins fréquenté.


Nous arrivâmes jusqu'à la forêt qui bordait l'autre côté du lac.
- Nous ne sommes pas censés être là !
- Sois pas peureuse ! J'ai le droit de franchir la frontière maintenant !
Et sans plus s'occuper de mes réticences, il ouvrit son livre et chercha le passage dont il avait besoin.
- Il suffit de se concentrer ! Ecoute !

Nos rêves nous portent dans des Ombres plus ou moins vagues, éphémères. Lorsqu'un Mage souhaite créer une Ombre, il doit imiter le processus naturel des rêves par sa propre conception de la Magie. En canalisant cette force imaginative dans un objet ou un lieu sur Terre, il conçoit ce que l'on appelle une Porte. Son esprit et son corps sont alors emportés à travers ce Passage pour se retrouver dans une pièce étroite et noire, dont la seule lumière est issue du reflet de la Terre que le Mage peut apercevoir à travers le Miroir de la Porte.

Je vais essayer avec cet arbre là-bas !

Seren appuya sa main contre le tronc, tandis qu'il gardait son autre main dans la mienne, et ferma les yeux. Au début, rien ne se passa. Soudain, l'air autour de nous se mit à briller, et je fus aspirée vers nulle part à la suite de Seren.

Nous nous retrouvâmes dans une espèce de pièce sombre, dont la seule source de luminosité était la porte derrière nous, à travers laquelle on pouvait voir la forêt que nous venions de quitter.
- J'ai réussi ! J'ai créé mon Ombre !
Seren exultait à côté de moi. Je sentais l'air vibrer étrangement autour de nous et j'allais lui en parler quand soudain, je m'aperçus que nous n'étions plus seuls. Trois loups noirs venaient de franchir le portail derrière nous.


Seren se retourna également et devint livide.
- Ce n'est pas possible... Ils n'auraient pas dû pouvoir rentrer...
Nous reculions pour nous éloigner d'eux, mais la pièce était petite, et nous fûmes bientôt contre le mur du fond, sans possibilité de s'échapper.
Seren tira son épée, défense illusoire contre les monstres qui nous faisaient face. Soudain ils passèrent à l'assaut et nous sautèrent dessus.
J'eus le vain réflexe de lever les bras pour me protéger des griffes du loup qui m'attaquait, et sentis une douleur insoutenable dans le bras gauche.
Le monstre allait repasser à l'attaque quand un poignard lui transperça la gorge.
J'avais du mal à rester consciente, mais je voulais voir qui venait à notre secours, et je ne savais même pas où était Seren.
Je ne distinguais qu'une silhouette sombre se battant contre les loups, ma vue se brouillait par intermittence, mais j'arrivais à reprendre le dessus à chaque fois pour l'instant.
L'Ombre vibrait de plus en plus fort, j'avais l'impression qu'elle allait se briser à tout moment. Heureusement le combattant avait fini par vaincre les loups, et venait vers moi.
Il s'agenouilla à mes côtés.
- Lysistrata ? Tu m'entend ? Il faut encore que tu restes éveillée un petit instant, il faut sortir de là.
Je reconnus la voix de Fey-Vir. Je m'accrochais à lui, il me souleva et se dirigea vers la porte.
- Attendez, et Seren ? Il faut l'attendre ! Il est peut-être blessé lui aussi ? Il ...
Je m'interrompis en voyant son regard.
- Je suis désolé... Il est trop tard pour lui. Il est mort. Je ne suis pas arrivé assez vite pour le sauver.
Mon sang se glaça dans mes veines. Le décor autour de moi se mit à tourner, et se brouilla.
J'entendis Fey-Vir m'appeler, mais je me laissai emporter par l'inconscience. Tout devint noir.
 




Je me réveillai dans un lit de la Tour des Guérisseurs. Je sentais mon avant-bras gauche me lancer douloureusement. J'aperçus Fey-Vir assoupi dans un fauteuil un peu plus loin. Puis la réalité se rappela à moi. Il était mort. Il avait disparu. Comme mes parents. Sauf que pour lui, il n'y avait aucun espoir. Je songeai un instant à changer de voie, à suivre celle des Nécromanciens, pour avoir une chance de le revoir. Mais j'écartai vite cette idée. C'était stupide, ça ne m'aiderait pas, ce n'était qu'une idée vaine et folle. Il me l'aurait dit lui-même, que c'était une idée folle.
Oui, mais il l'aurait fait lui, me susurra une petite voix dans ma tête.  
Je la repoussai. C'était vrai cependant. Il l'aurait fait. Les idées insensées, ça le connaissait, et ça avait même causé sa mort.
Les larmes me montèrent aux yeux mais je les essuyai rageusement. Je ne pleurerais pas. Jamais.

Je me redressai, ou plutôt je tentai de me redresser. Par habitude, je m'étais appuyée sur mes bras, et mon bras gauche n'avait pas apprécié. Je retombai lamentablement sur le lit en étouffant un gémissement.
Mais cela avait suffit à réveiller Fey-Vir, qui ne devait dormir que d'un œil. Il s'assit à mon chevet.
- Et bien, tu nous as fait une belle peur ! dit-il en souriant. Cela fait deux jours que je t'ai ramenée ici. Tu devrais pouvoir réutiliser ton bras d'ici deux semaines, les guérisseurs font des miracles ! Par contre, tu garderas une cicatrice.
- C'est pas grave. Ce sera une sorte de... rappel...
- Tu veux en parler ?
- Je crois oui. Comment les loups ont réussi à nous suivre ?
- Le livre qu'il avait emprunté ne parlait que de la théorie. Mais Seren a cru que c'était un manuel. C'est déjà étonnant qu'il ait réussi à créer l'Ombre. Mais le passage est resté ouvert.  
- Je vois. Est-ce que l'Ombre a disparu quand il est...?
- Oui.Quand je suis arrivé, l'un des loups l'avait attrapé à la gorge... Je savais que je ne pouvais plus rien faire pour lui, l'Ombre était déjà en train de s'effondrer, alors j'ai tué les loups, et je t'ai emmenée avant qu'elle ne disparaisse.

Suite à ces événements, Fey-Vir avait donc commencé ma formation (non-magique évidemment) dès que j'avais pu sortir de la Tour. Durant les 70 ans suivants, j'appris de nombreuses langues, l'histoire terrienne et surnaturelle, les cultures des deux mondes, les sciences, la méditation et j'en passe. Le physique n'était pas en reste, puisqu'il y a beaucoup moins de magie sur Terre, avec la maîtrise du combat à deux lames (dagues ou épées), le tir à l'arc (excellent pour la concentration) et le parkour. Bref, j'ai pas eu le temps de m'ennuyer, surtout avec un maître aussi exigeant et horriblement perfectionniste que Fey-Vir.
Ma formation de Tempestaire commença en 1286 (Année Terrestre). Et cela se révéla encore plus prenant !


- Essaie encore
Je me concentrai et échouai à nouveau. Je regardai mon maître d'un air dépité. Depuis qu'il m'avait imposé ce nouvel exercice, où il fallait créer une brise de vent, mais les yeux fermés, j'échouais systématiquement.
Il sourit.
- Ce qu'il y a de bien avec toi, c'est que tu es persévérante ! Tu essaies sans relâche, pratiquement sans te décourager ! On va essayer autrement. Essaie de nouveau mais garde les yeux ouverts, et concentre toi sur la façon dont tu le fais.
-J'imagine l'effet du vent sur mon environnement, répondis-je après m'être exécutée.
- C'est ça le problème. C'est pour ça que je t'apprends cela. Dans certaines Ombres, les lois de la nature ne seront pas les mêmes, il faut que tu puisses utiliser tes pouvoirs sans te soucier de ton environnement.


Cela me prit des années pour maîtriser cette technique... Suite à ça, mon maître devint encore plus exigeant. Je ne pensais pas que c'était elfiquement possible... Comme quoi, ça peut toujours être pire !


Ma formation s'acheva en 1486 (Calendrier Terrien). Et je dus donc passer l'Examen Final. Je mets une majuscule, parce que c'était pour moi, quelque chose de terrible, de mystérieux et de très important. Mystérieux parce que mon maître n'a jamais voulu me dire de quoi il s'agissait, ni personne d'ailleurs, je pus donc stresser jusqu'au dernier moment. Merci les gars, je vous adore... Mon maître essayait de me réconforter et de me dire que je n'avais aucune raison d'angoisser et que je n'avais qu'à être naturelle. Mais curieusement...Cela ne marcha pas DU TOUT !  
Le jour J finit par arriver. J'étais donc à l'étage des Tempestaires de l'Académie de Magie, en train d'attendre tranquillement le retour de mon maître qui était parti voir Vaiwion, le responsable de l'étage.
J'avais presque fini d'énumérer mentalement les scénarios catastrophe quand ils revinrent ensemble.
- Suis-moi s'il te plaît, demanda le maître d'étage.
Je me levai et jetai un œil à Fey-Vir.
- Je t'attends là. Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, lança mon maître avec un sourire rassurant.  
Je suivis donc Vaiwion seule à travers différents corridors, pour arriver dans une grande pièce d'entraînement.
Je supposai qu'il s'agissait du lieu d'examen, mais nous continuâmes jusqu'à une porte au fond de la salle.
Le maître Tempestaire se tourna vers moi.
- Entre. Tu trouveras un cristal à l'intérieur. Tout ce que tu as à faire, c'est poser tes mains dessus.
- C'est tout ?
- C'est tout.
- Mais je croyais qu'on allait me juger sur mes capacités... Sur mes connaissances ...
- Rassure-toi, c'est exactement ce qu'il va se passer.
Pas rassurée du tout, j'ouvris la porte et entrai.
La pièce ressemblait à celle que je venais de quitter. Elle n'avait rien de spécial, sinon qu'elle était immense.
J’aperçus un cristal bleu briller au fond de la salle, et avançai dans sa direction. Soudain, la salle se mit à tourner violemment autour de moi. Je fermai les yeux pour dissiper le vertige, et quand je les ré-ouvris, la pièce avait totalement changé. Je n'étais d'ailleurs même plus dans une salle, mais dans une forêt !


Devant moi se trouvait une porte incrustée dans une falaise.Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, mais au moins, le décor était magnifique. Je me dirigeai vers cette porte. Prise d'une soudaine inspiration, je toquai. A ma grande surprise, les battants s'ouvrirent silencieusement devant moi. Je me retrouvai dans une pièce complètement à l'opposé de la forêt que je venais de quitter.


Le cristal était au milieu de cette pièce. Je cherchai le piège pendant une minute, mais me ravisa. L'examen devait commencer quand je toucherais le cristal. Je m'approchai, pris une grande inspiration et appuyai mes mains sur le cristal. Il se mit aussitôt à vibrer. Il devint noir, veiné d'or. Je sentis une vague de chaleur me parcourir, puis refluer pour se concentrer uniquement sur mes mains. Au bout de quelques minutes, il se mit à briller de plus en plus, à tel point que je fus obligée de fermer les yeux pour ne pas être aveuglée. La luminosité finit par redevenir supportable, et je pus rouvrir les yeux pour voir le cristal reprendre son aspect initial. Mon regard fut attiré par quelque chose d'inhabituel. J'avais maintenant deux runes noires au reflet doré sur les mains. J'avais appris à les lire. Celle de ma main gauche signifiait l'équilibre et celle de ma main droite se traduisait par la voix du vent.




     

     
 

Je m'étais angoissée pour cet examen depuis des semaines, pensant que j'allais faire face à un jury plus exigeant encore que Fey-Vir, et voilà que je n'avais même pas eu besoin de faire appel à mes pouvoirs ! J'en aurais presque éclaté de rire. Les runes signifiaient peut-être que j'avais réussi, vu que les autres Tempestaires en arboraient aussi. Vu que je n'avais pas reçu de nouvelles instructions, je décidai de repartir, et je rejoignis Vaiwion à l'extérieur, en profitant encore un peu du décor.
Celui-ci était en train de discuter avec mon maître dans la salle d'entrainement. Il me sourit quand j'ouvris la porte, et mon maître se retourna vers moi.
- Montre tes mains pour voir ? L'équilibre et la voie du vent, ça te correspond bien, conclut-il.
- Mais ... Ca veut dire que...
- Oui, tu as réussi, me répondit Vaiwion. Toutes mes félicitations, Tempestaire !

En l'an de grâce 1850, alors que j'avais passé les derniers siècles à perfectionner mon Ombre, à seconder Vaiwion et Fey-Vir, et à gérer la bibliothèque de l'Académie, je reçus un message de mon maître me demandant de le rejoindre en salle de conférence.


Arrivée là-bas, je trouvai tous les maîtres d'étage assemblés, ainsi que quelques autres elfes qui travaillaient à l'Académie. Je pris place autour de la table aux côtés de mon maître, Vaiwion et les autres Tempestaires présents. Quelques elfes arrivèrent encore, puis Helcelimbe, le Haut-Elfe Maître Guérisseur, se leva et prit la parole.
- Bien, maintenant que tout le monde est présent, nous pouvons commencer. Si nous avons sollicité votre présence, c'est pour vous annoncer la mise en place d'un important projet de développement sur Terre.
En effet, au fil des siècles, les humains se sont mis à rejeter toute magie et à chasser les surnaturels.
Nous sommes bien peu présents sur Terre, et obligés de nous cacher. Nous avons décidé de fonder une institution  qui aidera les elfes, et éventuellement d'autres Surnaturels, présents sur Terre. Nous serons dissimulés sous une structure officielle pour plus de discrétion, mais aussi pour plus d'importance aux yeux des humains afin de pouvoir, à long terme, influer sur certaines décisions. Nous avons, pour cela, besoin de volontaires pour nous aider, et également de personnes qui nous remplaceront en tant que maîtres d'étage, car nous avons décidé d'être la base de cette société. Avez-vous des questions ?

- Quelle sera l'activité "officielle" de notre institution ?

- Nous allons investir dans les matières premières dans un premier temps. Puis nous suivrons les progrès humains.

Quelques précisions plus tard, il fut décidé de faire un tour de table pour recueillir les impressions, et pour savoir qui était intéressé.

Je me portai volontaire pour partir sur Terre, tandis que Fey-Vir prendrait la relève de Vaiwion à Kehel.
Il y eut quelques elfes qui déclinèrent la proposition, préférant rester, mais dans l'ensemble, tout le monde était enthousiasmé par ce projet.


Sur Terre, il y a une expression qui dit : "Rome ne s'est pas construite en un jour". Ce qui était déjà un projet bien défini a demandé des décennies de préparation. Une équipe "d'éclaireurs", avec beaucoup de …persuasion, était partie en premier pour investir un maximum et gagner une renommée, qui nous permettrait ensuite de nous installer plus facilement.


De notre côté, nous recevions une formation poussée de façon à vivre sur Terre aussi naturellement que les humains. Je faisais partie de l'équipe qui formerait la section qui gérerait les elfes vivants sur Terre. Notre unité avait donc encore plus de travail que les autres, puisque nous devions pouvoir être à l'aise dans tous les pays et dans toutes les situations, pour pouvoir aider au mieux nos petits camarades et que nous aurions également, pour certains, un métier à côté. Mais après environ 50 ans, nous étions prêts. Chacun des elfes de la future institution était fin prêt, avait une tâche précise, et avait eu la formation adéquate et complète. Sur Terre, le terrain était fin prêt pour notre arrivée.  

Le bâtiment principal serait situé à Dublin, en Irlande, et abriterait également toutes les activités "officieuses". Nous avions eu le temps de renforcer notre réputation à l'international, que ce soit du côté des Humains ou des Surnaturels, nous n'avions plus qu'à nous installer et à "lever le rideau rouge" pour imposer officiellement l'entreprise sur la scène mondiale.