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Message par Lilith Mar 27 Jan - 22:12

Carte d'identité

Nom : Lilith
Espèce : Océanide (Surnaturelle)
Âge : 20 ans... depuis 3000 ans
Date de naissance : 1000 ans avant notre ère
Nationalité : Actuellement, allemande
Profession : femme d'affaires, influençant dans l'ombre une bonne vingtaine de grandes entreprises et institutions. Engagée auprès de Greenpeace pour la protection des milieux marins. Je travaille également en collaboration avec le CERBERE.
Archétype : Mage d'Eau et de Glace / Enchanteresse

Description physique
J'ai l'apparence d'une jeune adulte. Cheveux roux ondulés cascadant jusqu'au creux de mes reins, peau pâle, yeux d'un bleu saphir perçant, je suis plutôt du genre à attirer l'attention.
En ce moment, je suis célibataire, et de ce fait je néglige un peu mon apparence lorsque je suis chez moi : sweat souvent rose fuchsia, jeans amples style années 80, cheveux généralement coiffés avec des crayons, histoire qu'ils ne gênent pas trop. En revanche, lorsque je suis au travail, je suis soigneusement maquillée, coiffée en un chignon impeccable et habillée d'un tailleur et d'une jupe bleu marine. Je mets également des lunettes et des boucles d'oreilles, pour me donner l'air un peu plus vieille. Ainsi que des talons aiguilles, parce que je me trouve trop petite du haut de mon mètre 63. A part ça, je suis plutôt mince: 50 kg dont peu de muscle et de graisse, jambes fines et formes discrètes.
De par mon travail, j'ai appris à maîtriser les expressions de mon visage : je garde généralement un air distant, vaguement austère. Je ne souris que chez moi ou en présence de mes amis. Je cache généralement mes yeux bleu lagon, trop voyants, derrière des lunettes de Soleil dès que le moindre rayon pointe. Il m'arrive également de me teindre les cheveux ou de porter des lentilles.
J'ai une voix calme et posée, que d'aucuns trouveraient sensuelle si elle ne jurait pas autant avec l'apparence d'austérité que je m'acharne à donner. De mes origines aquatiques, je conserve un accent étrange qui semble provenir de contrées lointaines.

Description psychique:
De nature timide et réservée, j'ai toutefois appris à m'imposer lorsque cela s'avère nécessaire. Je suis naturellement distante du fait de mes origines aquatiques. Mais quand je parle, j'obtiens rapidement et naturellement le silence. Ma voix fascine, et mon chant ensorcèle.
Il en faut vraiment (VRAIMENT) beaucoup pour m'énerver. Patiente et calme en toute situation, j'ai appris à poser sur les choses et les évènements un regard détaché et objectif. Sauf, bien sûr, pour ce qui concerne ce qui me tient vraiment à cœur : la défense des Surnaturels, la protection des océans...
J'ai suivi de nombreuses formations au cours de ma longue vie, suivi l'enseignement de nombreux philosophes et professeurs, et il m'est même parfois arrivé d'enseigner. Je fais donc preuve d'une maturité souvent étonnante pour mon apparence.
A part ça, j'ai une véritable passion pour l'art sous toutes ses formes, et la fortune que j'ai accumulée au fil des siècles me permet de posséder une petite collection d’œuvres d'art. J'ai longtemps joué du violon à très haut niveau, m'intégrant dans de formidables orchestres. Chez moi, je lis beaucoup, je peins parfois, et je chante, des airs anciens qui me viennent de mon Ombre d'enfance...

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Message par Lilith Mer 28 Jan - 16:36

Points forts :

Corps aquatique : Quand je le souhaite ou par réflexe, mon corps peut devenir aussi liquide que la pluie, aussi gazeux que la brume, ou aussi froid et dur que la glace (pouvoir à utiliser avec modération toutefois).

Invocations élémentaires : de mes mains, une source peut jaillir. De mon souffle, une brume peut naître. De mes poings, des lances de glaces peuvent se former. Je sais calmer la colère de la mer et les caprices de la pluie, je sais couvrir le monde de neige en une nuit. Je suis au cœur des moussons d’été, je voyage à travers les océans comme d’autres franchissent les montagnes.

Charmes : mon chant peut envoûter les hommes et les plier à ma volonté. Invoquer des images mentales dans leur tête. Les convaincre, par le pouvoir de mes mots et de ma volonté. De même, quand je parle, les gens autour de moi s’interrompent pour m’écouter.

Artiste : j’ai passé plusieurs siècles à affiner mes talents artistiques : peinture, dessin, sculpture, mais aussi pratique de divers instruments de musique (en particulier le violon). Sans compter le chant, évidemment. Ah oui, et puis j’aime bien jardiner.

Endurance : avoir passé des siècles à nager dans les eaux tourbillonnantes de mon Ombre d’enfance, ça aide à tenir sur les longues distances. ça permet aussi de ne pas craindre le froid, même polaire. De même, je n’ai pas besoin de respirer, mais j’en ai pris l’habitude au fil de mes années terrestres.

Sixième sens : dans les eaux les plus sombres, où il est impossible de voir, où le son est étouffé, et où il n’est pas vraiment question d’odeur ni de goût, les Océanides ont développé le don de discerner les présences autour d’elles. Je sais donc détecter et percevoir les gens autour de moi, même à travers des cloisons, ou si je leur tourne le dos.

Télépathie : connexion mentale serait plus juste. Seulement avec des connaissances très proches, ou des animaux marins. C’est une capacité que nous, Océanides, avons pour communiquer dans les abysses, alors que l’eau est tellement dense autour de nous que nous parvenons à peine à nous entendre nous-mêmes.

Linguiste : dans l'ordre chronologique où je les ai apprises : Allemand, Latin, Anglais, Portugais, Japonais, Français, Espagnol. J'ai quelques bases en Chinois et je comprends le Grec, le Khmer, le Thai et le Coréen.


Points faibles :


Peur des chats. C'est pas les chats qui ont peur de l'eau, c'est plutôt l'eau qui a peur des chats. C'est plutôt nul, d'ailleurs. Mais personne n'est parfait.

Très vulnérable à la magie. Pas grand chose à dire là-dessus, sinon que ça peut souvent se révéler pénible.

Peur du feu. Difficile de me retenir, lorsqu'il y a un feu quelque part, de ne pas y balancer direct une gerbe d'eau glacée. Autrement, je suis mal à l'aise et je ne peux en détacher mon regard.

Nulle en cuisine. Pire que moi, y a pas. Déjà, la perspective de faire chauffer quelque chose me dérange, et les matières grasses et moi, on n'est pas en phase. Bref, je préfère largement ne rien manger (ou boire de l'eau, après tout, c'est bon hein...).

Danger public au volant. Pour voyager, je préfère largement emprunter les rivières. J'ai essayé exactement cinquante-trois fois de passer le permis. Résultat : douze accidents, deux évanouissements du moniteur et une crise cardiaque. Je me suis donc offert les services d'un chauffeur.

Allergique au chlore. J'aurais pu faire carrière dans la natation, devenir une championne mondiale, mais non. A la place, je suis incapable d'entrer dans une piscine municipale.

Hypersensible à l’alcool. La miscibilité de l'eau et de l'alcool, ça vous dit quelque chose ? Baaah voilà.

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Feuille de personnage Empty Je viens de loin...

Message par Lilith Jeu 29 Jan - 22:29

Je viens de loin…

Je suis fille de l’Océan et de Téthys. La dernière, pour être exacte, des trois mille filles nées de leur union. Notre Ombre natale est un véritable paradis aquatique : de l’eau, partout, quelle que soit la direction où porte le regard.

Dans mon Ombre natale, la lumière vient d’une myriade de minuscules lucioles brillantes qui tourbillonnent au gré des courants. Dans mon Ombre natale, l’eau semble douée d’une vie propre, comme s’il s’agissait d’innombrables petites bulles dansant perpétuellement les unes avec les autres. Dans mon Ombre natale, toutes les nuances du bleu existent, de l’obscurité la plus sombre au bleu neige aveuglant. Et le bonheur nage autour de nous, emplissant notre âme et notre cœur de plénitude.

Certaines de mes aînées ne l’ont jamais quittée. Moi, si. Une fois. D’ailleurs, je ne suis toujours pas rentrée.
Je suis partie peu après que ma sœur la plus proche, Meredith, est revenue de la « Terre sèche », comme elle l’appelle.

Elle nous avait quittées les yeux emplis d’appréhension et d’excitation, comme un oiseau qui s’apprête à quitter le nid. Elle est revenue adulte, plus belle et plus grande, deux ans seulement plus tard. Elle avait rencontré la Terre, les hommes, le ciel, la lumière… Elle avait appris à marcher, à parler leur langue, à écrire son nom à l’encre noire, à sourire, à pleurer. Et surtout à aimer. Sa plus grande découverte, elle m’en a fait part avec toute la tristesse du monde dans sa voix : « Le temps passe, Lilith. Les hommes naissent et grandissent, mais là où nous restons éternellement, ils vieillissent et ils meurent. » Son homme à elle est mort. Cela fait aujourd’hui plus de mille cinq cents ans. Si elle n’avait retenu son nom, ni son visage, plus personne ne les saurait aujourd’hui. Les hommes sont mortels, et nous ne le sommes pas.

Depuis son retour, Meredith ne parlait que de sa Terre. Avec fascination, déception et tristesse à la fois. Et je buvais ses paroles, découvrant le reste de l’univers à travers ses mots, confondant ses larmes avec l’eau de notre Ombre.

Et ce qui devait arriver arriva. En l’an de grâce 586, je remontai à la surface.
....................................................................................................................................................

Il me fallut du temps pour traverser l’immense océan qui remplissait l’ombre. Lorsque j’aperçus une lueur, puis la surface, je fonçai. Traversant la frontière entre les mondes comme si je ne faisais qu’émerger, je surgis à la surface de la Terre.

Mon Ombre débouchait sur un lac aux eaux claires, perdu au milieu d’une forêt. Il faisait froid, et j’étais seule au milieu des eaux, mais un large sourire naquit sur mon visage. Dès que l’air entra pour la première fois dans mes poumons, que je sentis la brise de ce matin de printemps sur mon visage, je me mis à aimer cette Terre. Je ne cesse toujours pas de l’aimer.

Je nageai maladroitement vers la rive. Aucun signe de vie à l’horizon. Meredith m’avait dit que, depuis le lac, elle était partie vers le sud. Je décidai de ne pas suivre ses traces et de me diriger vers le Nord.

Je découvris la Terre « sèche » avec émerveillement. A la force de mes bras, je dégageai mon corps de l’eau et m’allongeai sur le dos, les bras en croix. Je fermai les yeux, me concentrai sur les vibrations de l’air sur ma peau, sur le bruissement des feuilles des arbres autour de moi, sur le contact de cette terre humide sous mes doigts. La chaleur du Soleil effleura mon visage, comme pour me souhaiter bienvenue.

Après avoir savouré ces premières secondes terrestres, il me fallut du temps pour parvenir à me lever. Mes premiers pas tenaient plus du chancellement d’un tronc d’arbre à l’autre pour que je puisse m’y appuyer, qu’à de véritables enjambées. Mes jambes étaient tout simplement incapables de supporter mon propre poids.

Le premier être vivant que je rencontrai fut un cerf, qui apparut subitement sous mes yeux au milieu des bois. Il tourna sa tête boisée dans ma direction, et avança d’une démarche royale, me présentant son dos pour que je m’y repose. Je m’affalai sur son dos, ma peau découvrant le doux contact de son pelage.

Je perçus son esprit dans le paysage mental qui m’environnait, et découvris que je pouvais communiquer avec lui.
« Merci de me venir en aide. »
Je ne perçus pas sa réponse.
« Peux-tu m’emmener jusqu’à l’humain le proche d’ici ? »

Lentement, le cerf se mit en marche. Tandis qu’il m’emmenait, je songeais que cet être était mortel, et que je lui survivrais. Mon regard embrassa le bois entier : toute cette forêt, je lui survivrais.

Il m’abandonna un peu plus loin. Je le remerciai dans ma langue natale, et il s’éloigna. Quelque part entre les arbres, une lueur attira mon attention. Je m’y dirigeai, le cœur battant.
..................................................................................................................................................
C’était la lanterne de l’entrée d’un bâtiment de pierre grise, première trace de présence humaine depuis mon arrivée. Tremblant de tous mes membres, j’avançai  lentement vers la lourde porte bardée de fer. Mon regard ne parvenait pas à se détacher de la flamme tremblotante. C’était la vie, cette flamme : condamnée à s’éteindre lorsque l’huile finit de se consumer, elle est si fragile qu’un simple coup de vent parvient à l’emporter avant son terme.
Je frappai à la porte. Après un long moment, le lourd battant bougea de quelques centimètres, révélant une vieille femme entièrement vêtue de noir, avec un voile gris cachant ses cheveux. Elle poussa un cri en me voyant, puis se reprit et s’empressa de me faire entrer. Elle se mit à me parler très vite et très bas, dans une langue incompréhensible.
Je la suivis avec peine dans un corridor à peine éclairé par la faible lueur de sa lanterne. Elle continuait de me parler à voix basse. Elle me fit entrer ensuite dans une minuscule pièce, ayant pour seul mobilier un lit, une armoire, et un miroir dans lequel je contemplai pour la première fois mon reflet. Je compris alors pourquoi elle était si alarmée en me voyant : j’étais entièrement nue. Seuls mes cheveux couvraient partiellement mon corps pâle.
La vieille femme me tendit un paquet de vêtements. Je reconnus une robe noire pareille à la sienne. Je la remerciai dans ma langue tandis qu’elle m’aidait à l’enfiler. Par signes, elle me demanda de l’attendre. Je m’assis sur le lit pendant son absence, et m’endormis sans même m’en rendre compte.

J’étais arrivée en pleine Forêt Noire, dans un monastère bénédictin en marge du monde. J’y suis restée dix ans, le temps d’apprendre à parler le latin et l’allemand, les langues que les moniales utilisaient. Elles m’accueillirent comme une des leurs, sans me poser de questions. Pourtant, je voyais les points d’interrogation dans leurs yeux : d’où venais-je ? Cet accent, de quelle langue provient-il ? Comment pouvais-je avoir une si belle voix ? Je m’appliquais à me comporter en humaine, m’habituant à respirer, et à ne pas utiliser mes pouvoirs aquatiques, mais elles continuaient de s’interroger en silence.
Sœur Annabelle, celle qui m’avait reçue la première fois, me prit littéralement sous son aile. Elle m’apprit à lire et à écrire, et m’enseigna tout ce qu’elle savait. Lorsqu’elle apprit que je m’appelais Lilith, son premier réflexe fut de se signer en silence, horrifiée.
« Mais enfin, d’où venez-vous pour qu’on vous ait prénommée de la sorte ? »
Je lui souris, sans comprendre.
« Vous ignorez qui est Lilith, n’est-ce pas ? … Comment… enfin, oubliez ça. Je m’en doutais, de toute façon. Ce n’est pas grave, je vais vous apprendre. »
Le lendemain, elle m’emmena dans la bibliothèque et me présenta l’exemplaire de la Bible qu’avait le monastère. Elle dénicha également quelques écrits juifs et me les montra. Je déchiffrai quelques mots mais ce fut elle qui me fit la lecture.

« Alors que Dieu a créé Adam, qui était seul, Il dit: “Il n'est pas bon que l'homme soit seul”. Il créa une femme de la terre, comme Il avait créé Adam lui-même et l'appela Lilith. Adam et Lilith commencèrent immédiatement à se battre. (…) Lilith répondit : “Nous sommes égaux l'un à l'autre car nous avons tous été deux créés à partir de la terre.” Mais personne ne répondit. Lorsque Lilith vit cela, elle prononça le Nom Ineffable et s'envola dans les airs. Adam était en prière devant son Créateur : “Souverain de l'univers ! dit-il, la femme que tu m'as donnée s'est enfuie.” Alors le Seigneur envoya trois anges pour la ramener.
Le Seigneur dit à Adam : “Il sera bien qu'elle accepte de revenir, sinon, chaque jour cent de ses enfants mourront.” Les anges avaient quitté Dieu et poursuivi Lilith, qu'ils atteignirent dans le milieu de la mer, dans les eaux puissantes où les Égyptiens étaient destinés à se noyer. Ils répétèrent les paroles de Dieu mais elle ne voulait pas revenir. Les anges dirent : “Alors nous devrons te noyer dans la mer.” »

Sœur Annabelle referma le livre. Elle planta son regard dans le mien : « Il est ensuite dit que Lilith a rencontré le maître des anges déchus, Samaël. Il tomba éperdument amoureux d’elle et l’emmena dans son Royaume de démons, faisant d’elle la reine du Mal. Depuis, elle est maudite par le Seigneur. »


Dernière édition par Lilith le Mar 3 Fév - 21:25, édité 1 fois

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Feuille de personnage Empty Samaël

Message par Lilith Lun 2 Fév - 21:49

Quel que soit le degré de vérité de cette légende, j'ai véritablement rencontré Samaël.
Il n'est pas plus roi des démons que je ne suis la reine du mal. En revanche, pour ce qui est de l'amour éperdu, c'est gagné. Notre couple a maintenant mille deux cent cinquante neuf ans et trois mois.

Au bout de dix ans, comme je le disais, j'ai quitté le monastère de Soeur Annabelle. J'avais déjà une certaine idée de l'humanité après avoir étudié la Bible et les textes anciens : je voyais les hommes comme des sortes de prisonniers d'une chaîne de temps et d'éphémère, qui faisaient de leur mieux pour arracher de leur vie terne des petits morceaux de bonheur, et s'inventaient des raisons étranges à leur solitude et à leur vieillesse. J'aimais le message que la Bible passait aux hommes. Mais il était temps de poursuivre mon chemin.

Je poursuivis ma route vers le Nord. Je traversais les territoires germains et découvris, au bout de deux mois de voyage, la mer du Nord. Je me souviens comme si c'était hier de ce moment. A peine avais je deviné la ligne bleue à l'horizon que je m'étais mise à courir, abandonnant sur place mon sac et mon manteau. J'ai dévalé le flanc de la colline qui me séparait de l'eau. Mon corps entier me hurlait d'accélérer, mon âme tendait vers ce royaume aquatique comme si j'étais de retour à la maison.

La froideur de l'eau me submergea instantanément, tandis que tout mon être exultait. De l'eau à mi-hauteur des hanches, je me retournai et contemplai le paysage isolé de la côte avec un sourire narquois. Nonchalamment, je retirai ma tunique et mes bas, dénouai mes cheveux, et me lançai à la rencontre de la mer.

J'ignore combien de temps je suis restée sous l'eau, redécouvrant la mer après toutes ces années terrestres. J'ai exploré les abysses, oscillant entre les eaux noires comme un nuage dans le ciel, me mêlant aux colonies de dauphins et aux bans de sardines comme si j'étais des leurs. j'aurais pu ne jamais remonter à la surface. Mais mon chemin a fini par croiser, en l'an de grâce 656, celui d'un navire Viking.

Je flottais à la surface des flots, les yeux clos, à moitié endormie, baignée dans la lumière du Soleil. Le sourire qui s'était dessiné sur mes lèvres au moment où j'avais retrouvé la mer ne m'avait pas quitté. Un sourire de plénitude et d'exaltation.
Sourire qui disparut tout de suite lorsque les mailles d'un filet de pêche se refermèrent sur moi.
Pas encore sortie de ma torpeur, je ne songeai même pas à utiliser ma magie pour me fondre de nouveau dans la mer, tétanisée et prisonnière. Je regardai, stupéfaite, les hommes qui tiraient le filet. Certains étaient aussi ahuris que moi, d'autres me dévisageaient avec méfiance, et quelques derniers souriaient d'un air lubrique.
Lorsqu'ils me ramenèrent sur le pont du navire, et qu'ils me libérèrent du filet, je me levai vivement, échappant à leur emprise, et me précipitai vers le bord du pont, prête à sauter...
... quand un mur de flammes surgit du néant, me barrant la route.
Affolée par cette vision de cauchemar, je reculai brutalement, trébuchai sur un cordage et chutai lamentablement. Les marins me cueillirent comme une feuille tombée d'un arbre, isolée, perdue et sans défense.
Mon regard balayait désespérément la foule, cherchant qui était à l'origine du feu. Mes yeux s'arrêtèrent sur un jeune homme aux cheveux noirs qui se tenait en retrait, nonchalamment adossé au bastingage.
Ses yeux flamboyaient comme deux brasiers ardents.
.......................................................................................................................................................

"Comment qu'elle s'appelle, cte gamine ? Qu'est-c'elle fiche là, à cent lieues du rivage ?" grogna un des marins en me regardant. Ses yeux étaient d'un bleu perçant, renforcé par le noir de ses sourcils, qui eux-mêmes tranchaient avec le blond platine de ses cheveux.
Des éclats de voix lui répondirent.
"ç'doit être une naufragée. Sacrément jolie naufragée d'ailleurs..."
"Sûr! Mais d'vrait y'avoir une épave quelque part ! Et pourquoi qu'elle a pas d'vêtements ?"
"... on s'en fout, Ned. C'qui compte, c'est qu'on l'ait sauvée ! Elle d'vrait nous remercier !"
"'T'as raison, Jorn. Tiens, j'ai une p'tite idée de comment qu'elle pourrait nous r'mercier..."
Je me débattais, en vain, pour me défaire de leur emprise. Autour de moi, les gens braillaient et criaient.

Soudain, tous se turent. Quelqu'un avait crié plus fort que les autres. Silencieusement, presque religieusement, les marins reculèrent, à l'exception de celui qui me tenait. Le jeune homme au regard de feu fendit la foule, son regard fixé sur moi.
J'étais à genoux, et je dus lever la tête pour soutenir son regard. Je lus, sur son visage, une profonde réflexion, que j'interprétais comme "Est-elle dangereuse ?". Il avait deviné sans aucune difficulté que j'étais une Surnaturelle. Et il disposait à sa guise de ma vie.
Il finit par prendre la parole.
"Enfermez-la dans l'une des cellules. Personne ne la touche avant moi."
Il se retourna, sa longue cape de fourrure grise voletant dans le vent marin.
"Ah, et donnez-lui de quoi s'habiller, avant qu'elle ne nous chope la mort et qu'elle vous la refile..."


Il fut fait selon ses ordres. Enfermée dans une cellule sans lumière, je dus patienter quelques heures avant qu'il ne vienne m'interroger.
On m'avait donné des vêtements d'hommes, en cuir et en fourrure, que j'enfilai à la hâte, pressée de cacher mon corps aux regards obsédés des marins. Je m'évertuais à démêler mes cheveux avec mes doigts lorsque la porte qui donnait sur le pont s'ouvrit. Dans l'encadrement, apparut le jeune homme aux yeux de feu.
A peine la porte s'était-elle refermée qu'il invoqua le feu. Une spirale flamboyante naquit de ses doigts et se déroula autour de moi, m'encerclant progressivement. La panique éclata en moi, mais, avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, le feu disparut comme si rien ne s'était passé.
Le jeune homme s'avança jusqu'à se coller aux barreaux de ma cellule.
"Une humaine normale n'aurait pas remarqué le feu. Elle n'aurait pas ressenti sa chaleur, ni vu les flammes. Le reflet ne se serait même pas vu dans ses yeux. Mais toi, si. Tu es donc une Surnaturelle."
Je ne trouvai pas la force de nier.
"Comme toi.", me contentai-je de répondre.
Il eut un sourire.
"Oui, comme moi."

Il s'accroupit, mettant son visage au même niveau que le mien. Je pouvais sentir la chaleur qui émanait de lui.
"Tu as tout d'une Sirène... mais tu n'en es pas une. Pas exactement. J'en ai trouvé plusieurs sous ces mers, mais jamais de suffisamment stupide pour se laisser capturer par des humains !"
Mes joues s'empourprèrent. Je ne répondis rien.
"En fait, aucune créature Surnaturelle terrestre ne se laisserait ainsi avoir. Tu dois venir d'une Ombre..."
Son visage perplexe laissa soudain place à un grand sourire.
"Mais je ne me suis pas présenté ! Vraiment, quelle impolitesse..."
"J'en vois d'autres, des impolitesses," je ne pus m'empêcher de rétorquer. "Comme par exemple, enfermer des jeunes filles sans leur laisser le choix, alors que je ne t'ai encore rien fait..."
"On va dire que c'est préventif. Je ne veux surtout pas qu'ils sachent que je suis un Surnaturel. Avec ta réaction, tout à l'heure, j'ai cru que c'était grillé. Donc tu ne sortiras pas d'ici sans avoir juré que tu n'utiliseras pas tes pouvoirs en leur présence, et que tu ne trahiras rien de ma nature. En échange, je m'arrangerai pour qu'ils ne te fassent aucun mal. Vendu ?"
"Non."
"Quoi ?"
"Je sais très bien me défendre toute seule. Je n'ai pas besoin de ta protection, môssieur le Surnaturel."
Soupir.
"Que veux-tu en échange alors ?"
Je pris le temps de réfléchir.
"Apprends-moi à rendre mes pouvoirs invisibles quand je le veux."
Il sourit.
"C'est d'accord."
Il se releva.
"Au fait, je m'appelle Samaël. Mais ici, ils ne m'appellent que 'Capitaine'. ça vaudra aussi pour toi."
Mon coeur manqua un battement. J'ouvris la bouche pour le rappeler, mais il était déjà parti.
"Enchantée", murmurai-je pour moi même.


Dernière édition par Lilith le Jeu 19 Fév - 13:38, édité 1 fois

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Feuille de personnage Empty Samaël (suite)

Message par Lilith Mer 4 Fév - 22:03

Samaël avait décidé de me faire confiance. Après une nuit dans la petite cellule, il me laissa sortir et me promener comme bon me semblait à bord. Je n'avais pas beaucoup à faire la journée : tout le monde était occupé à sa tâche. Je m'enfermais donc dans la cabine de Samaël et je dormais, attendant le soir pour pouvoir m'entrainer.
En effet, après le repas du soir, presque tous les matelots allaient dormir dans leur dortoirs, laissant le pont libre pour Samaël et moi.

Ce qui était parti pour être des cours de pratiques élémentaires se révéla vite être une étrange récréation. Certains que personne ne pouvait nous surprendre, nous passions en réalité nos nuits à nous chamailler, s'envoyant mutuellement des sortilèges, comme deux bébés animaux apprennent à se battre en jouant ensemble.
C'était toujours lui qui commençait.
Le premier jour, je regardais, assise en tailleur à l'avant du navire, d'un air absent, le Soleil qui se couchait sur la mer. Ces jeux de lumière, le rouge qui se noyait dans le bleu sombre des flots, me rappelaient mon Ombre. Malgré mon amour inconditionnel pour cette Terre, de temps en temps, la nostalgie me prenait à la gorge. Il suffisait que, lors du travail quotidien pour manoeuvrer le bateau, le chant d'un marin s'élève, rauque mais juste, pour me transporter des siècles en arrière, lorsque le chant de mes soeurs berçait mon enfance.

Soudain, une flamme traverse l'air sous mon nez, aussi vive qu'un éclair. Je sursaute, tourne la tête. De l'autre côté du navire, Samaël est nonchalamment adossé au bastingage, examinant ses ongles d'un air innocent.
Un sourire espiègle traverse fugacement mon visage. à moi de jouer.
Une boule de neige surgie du néant s'écrase à l'arrière de son crâne. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire devant son air ahuri, puis ses cris lorsque l'eau glacée coule le long de sa nuque. Je me lève, prête à parer sa riposte. La boule de feu étincelante qui ne tarde pas à fuser dans ma direction s'écrase contre un écran d'eau tout droit sorti de mon esprit, dans un grésillement de fumée.
Nous marchons l'un vers l'autre, se fixant mutuellement. Je tente de cerner son esprit, mais me heurte à un mur de chaleur. Je sens le sien tendre vers moi, et j'y oppose ma propre barrière de glace. Impossible de passer les défenses de l'autre.
J'invoque un dauphin de brume qui nage joyeusement autour de lui, pour détourner son attention. Son esprit s'égare une fraction de seconde, que je saisis. Pénétrant ses pensées comme si je plongeais dans la mer, je perds pied avec la réalité tandis qu'une série d'images m'assaille.

Des dunes de sable, qui s'étendent à perte de vue. Au dessus, un ciel bleu marine percé par un Soleil de plomb, dont les rayons font miroiter l'air dans la chaleur ambiante. Perdu au milieu du désert, un gamin est debout, chassant d'un geste rageur les larmes qui brouillent sa vue.
Une magnifique cité d'Orient. Dans les rues où une foule de marchands et de clients se bouscule, un jeune homme au sourire charmeur aborde les femmes élégamment vêtues, cherchant à attirer leur attention sur les magnifiques bijoux de son éventaire. Ses yeux se posent sur chacune d'elles, et il semble absent un moment. Lorsqu'il recouvre ses esprits, la femme qu'il regardait se tourne dans sa direction.
Le hall immense d'un palais de marbre et d'or. Seul, assis sur les pavés blancs, le jeune homme ferme les yeux et se concentre. Au bout de quelques secondes, il disparaît.
Une colline enneigée sous un ciel nocturne étoilé. De nouveau le jeune homme, dont seuls les yeux flamboient dans l'obscurité. Pas un chat aux alentours. Au sommet de la colline, un arbre. Soudain, le jeune homme tend le bras vers les racines, et un flash lumineux se reflète dans son regard. Instantanément, l'arbre prend feu.


"Arrête ça !" s'écrie Samaël.
Je reprends brutalement pied avec le réel. Essoufflée, je le contemple : il est à genoux, haletant lui aussi. Lorsqu'il tourne son visage vers moi, je reconnais à ses yeux le même jeune homme que celui des images. Sans que je puisse m'expliquer comment, ce sont ses souvenirs que j'ai explorés.
Je m'approche de lui, et m'assois à ses côtés. Je sens son malaise, et je sais qu'il n'y a qu'un moyen de le dissiper.
Je tends les mains, et attrape les siennes. Nos regards se rencontrent, comme le Soleil et la mer au crépuscule. Je lui souris doucement, et lui ouvre mon esprit.
A son tour, il explore mes souvenirs.

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Message par Lilith Jeu 19 Fév - 21:22

Samaël et moi nous sommes quittés peu après. Le navire qui avait abrité notre première rencontre se dirigeait vers le Sud, mais je voulais me rendre vers les terres nordiques de la Bretagne. Samaël, lui, voulait longer le Continent pour se retrouver en Méditerranée et rallier les terres ensoleillées de son enfance.

Au bout de sept jours passés à bord, je vins le rencontrer dans sa cabine. Je frappai d’abord, puis entrai sans attendre de réponse. Il me tournait le dos, penché au-dessus de son bureau : il dessinait avec application sur une carte de la région, tellement concentré qu’il ne m’avait pas entendue entrer. Je pris le temps de contempler ce fabuleux personnage, tant grand par la taille que par le cœur. Le mien se serrait à l’idée de le quitter, mais quelque part, je savais que l’on se retrouverait.

Sans plus attendre, je toussotai pour signaler ma présence. Il ne broncha pas.
- Je pars, Samaël.
Il s’immobilisa calmement, sa main suspendue au-dessus du parchemin. Lentement, il se releva et se tourna vers moi.
- Et où vas-tu ?
Pas la moindre trace de surprise dans sa voix.
- Au Nord. Je veux me rendre en Bretagne.
- Pourquoi ?
- Aucune idée.
Je lui souris, mais cela trahit mon manque d’assurance.
- Et quand pars-tu ?
- Maintenant.
Là, ma réponse arracha un petit pétillement de surprise au coin de ses yeux. Pendant une fraction de seconde, de multiples émotions traversèrent son regard, à une telle vitesse que je n’en identifiai qu’une : la résignation.
- Ça devait arriver, j’imagine…
Il eut un geste étrange, comme s’il réprimait un haussement d’épaules. Je sentis ma gorge se nouer soudainement. Incapable de dire autre chose, je lui adressai un dernier sourire et m’éclipsai hors de la cabine.
- Minute, Lilith !
Sa voix me rattrapa alors que j’étais debout, les mains posées sur le bastingage. Je m’arrêtai mais ne me retournai pas.
- On se reverra, n’est-ce pas ?
Je fermai les yeux. Je n’étais pas assez romantique pour lui dire que non, me retourner, l’embrasser, lui souhaiter adieu, et disparaître sous les flots. Pas assez idiote.
Je me retournai.
- Bien sûr que oui, murmurai-je.
Il y eut un silence, pendant lequel je n’arrivai pas à me décider à bouger. Mes yeux cherchaient à capter le plus de détails de son visage, de son corps, avant de le quitter, comme pour emmagasiner des souvenirs.
- Ah, et, aussi, Lilith…
- Oui ?
- Tu ne devrais pas t’éterniser sous la surface.

Je plissai les yeux. Il avait cerné mes intentions avec finesse. La Bretagne pouvait bien attendre, non ? En attendant, je pouvais bien rendre visite aux abysses…

« L’Océan, c’est un monde à part, n’est-ce pas ? On doit difficilement trouver plus vaste, plus titanesque, plus stupéfiant que les grandes plaines abyssales, les montagnes immergées, les failles abruptes, les collines croulant sous les coraux… Tu penses que c’est là ta place, à nager au milieu des autres animaux marins en te sentant l’une des leurs. Tu t’imagines être une loutre, une tortue de mer, un dauphin, une étoile de mer, et tu as été tout cela. Tu crois que la clé de ton bonheur est enfouie au fond des mers. Tu sens que, si tu continues d’y errer, tu finiras par la trouver.

« Tu as probablement raison.

« Mais…

« Mais peux-tu bien prétendre que la surface ne vaut pas le coup, elle ? Tu y as passé dix ans. Tu y as rencontré des mortels. Ne sont-ils pas fascinants ? Fragiles comme une flamme au cœur d’une tempête, faibles comme la lueur d’une bougie qui s’éteint. Ils pourraient sembler pathétiques, mais je suis certain que cette idée ne t’a jamais effleurée. Pourquoi ? Parce que les hommes brillent chacun comme des étoiles : ils savent que, tôt ou tard, ils s’éteindront, et cela ne les empêche pas de vivre. Ils seraient même bien incapables de faire cesser les battements de leur cœur s’ils le voulaient. Et, tous ensemble, ils illuminent le ciel.

« Crois-moi, depuis les mille ans que j’arpente cette Terre, je n’ai rien trouvé de plus fascinant que ces petites fourmis et leur combat perpétuel et acharné contre la mort. La plupart n’en ont pas vraiment conscience, mais tous y prennent part. Et cela fait mille ans que c’est une joie profonde et vibrante pour moi que de les aider, à ma façon, à gagner du terrain.

« Bien sûr, il y a d’autres merveilles sur la Terre que les hommes. Je pourrais te parler des montagnes, qui resplendissent de neige par tous les temps ; des déserts, qui rivalisent en infini avec le ciel ; des volcans, trésors éclatant de chaleur et de danger ; des arcs-en-ciel, des cascades, des nuages, des geysers, des champs de collines, des glaciers… et de la multitude d’animaux qui les peuplent.

« Tu vois, les merveilles de la surface égalent celles de l’eau, n’est-ce pas ? Mais l’océan est un désert de solitude là où la surface est un royaume de solidarité. Qui croiseras-tu sous les vagues ? D’autres Surnaturelles de ton espèce, et c’est bien tout. Qu’est-ce, face à l’immensité de la diversité terrienne ?

« Je t’en prie, Lilith. Je veux avoir une chance de te revoir. »

Si tout son beau discours trouva un écho parfait en mon âme, ses derniers mots me touchèrent plus profondément encore.

- Je m’en souviendrai, chuchotai-je pour ne pas laisser transparaître les tremblements de ma voix.
Sans me retourner, je me laissai tomber vers la mer. Emportant avec moi le souvenir de son visage.

Lilith

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